olympique Lyonnais

L'Olympique Lyonnais s'est qualifié pour les huitièmes de finale de l'UEFA Champions League en s'imposant sur le terrain du Rangers FC 0-3, qui subit sa première défaite européenne à Ibrox Park en 11 matches. Il y aura donc bien un club français parmi les seize meilleures formations du continent. De leur côté, les Ecossais ne rejoindront pas le Celtic FC au stade suivant et sont reversés en Coupe UEFA.

L'exploit lyonnais
Défait 3-0 lors de ses deux premières rencontres du Groupe E face au FC Barcelona et aux Rangers, l'OL rejoint le FC Internazionale Milano (2006/07), le Werder Bremen (2005/06), le Bayer 04 Leverkusen et le Newcastle United FC (2002/03) au rang des équipes ayant réussi à se qualifier avec 0 point en deux rencontres. Les hommes d'Alain Perrin n'avaient pas le droit à l'erreur à Ibrox Park et ont vengé l'affront vécu en octobre à domicile. Rien n'a été facile même si Sidney Govou ouvrait le score en début de partie. Il a fallu deux buts de Karim Benzema pour conclure une rencontre de première classe.

Govou surgit
Dans une ambiance surchauffée, les Lyonnais prenaient leur défi à bras le corps. Lancé parfaitement par Juninho Pernambucano, Sidney Govou se présentait seul face à Allan McGregor mais l'international français ne trouvait que le petit filet (4e). Le capitaine lyonnais se chargeait ensuite de réchauffer les gants du goal écossais sur coup franc (10e). La domination des sextuples champions de France n'allait finalement pas tarder à payer : Hatem Ben Arfa alertait Karim Benzema sur le côté droit. Le meilleur buteur de Ligue 1 centrait, Allan McGregor détournait du bout des doigts mais remettait le ballon en jeu pour Sidney Govou qui surgissait pour conclure  (0-1, 16e)

Engagement et intensité
Sans Nacho Novo ni DaMarcus Beasley, le front offensif écossais était largement dégarni et semblait souffrir de l'enthousiasme lyonnais. Pourtant, Rémi Vercoutre était mis à contribution consécutivement par Steven Whittaker et Sasa Papac (21e). Animées, d'une extrême intensité, les trente premières minutes étaient illuminées par le talent de Benzema, pas encore vingt ans, qui pesait largement sur l'arrière-garde des Rangers (frappes aux 28e, 30e et 36e). L'OL rejoignait les vestiaires, la moitié de son contrat rempli.

Les Rangers poussent
La seconde période débutait d'une tout autre manière. Des Lyonnais bousculés, des Ecossais gonflés par un public de nouveau survolté. Whittaker inquiétait Vercoutre (50e), Carlos Cuéllar plaçait sa tête à l'heure de jeu, tandis que Lee McCulloch obligeait le gardien lyonnais à sortir les poings (72e). Pour autant, l'OL ne relâchait jamais la pression, notamment sur coup franc où Juninho trouvait la transversale de McGregor (57e) ou par l'intermédiaire de Govou qui frappait du gauche (72e).

Benzema voit double
Le dernier quart d'heure était simplement somptueux. Benzema poursuivait son opération déstabilisation : deux fois seul face au gardien il manquait de lucidité (79e). Dans la foulée, côté droit, Barry Ferguson donnait à Jean-Claude Darcheville, qui trouvait la barre de Vercoutre (79e). Mais, sans trembler, Benzema allait crucifier les Rangers. D'une frappe entre les jambes sur un service de Grosso (0-2, 85e), et d'un tir croisé après une belle chevauchée (0-3, 89e). L'exclusion de Darcheville n'y changeait rien, l'OL était en 8es de finale pour la cinquième année de suite